Hello, moi c’est Emy !
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Bonne lecture !
Il y a trois semaines, j’ai passé quelques jours à Amsterdam. J’y suis partie un samedi matin, à bord d’un train pour Anvers d’où j’ai pris ma correspondance pour les Pays-Bas. J’adore voyager en train, voir les paysages défiler et la distance depuis le point de départ s’agrandir. L’occasion de rêvasser, de lire, de contempler, de se projeter dans notre future destination, ou de réfléchir aux jours passés lors du retour. Le moyen de transport tout indiqué lorsque comme moi, on aime voyager lentement. Dans le cas présent, la destination étant très proche de la Belgique, la question ne se posait même pas.
Les paysages entre Rotterdam et Amsterdam m’offrent un dépaysement immédiat. Nous longeons des champs marécageux, entourés de petites rivières, où se baignent de nombreux canards. On y voit quelques cygnes aussi, tranquillement installés au soleil. J’ai même eu la chance d’apercevoir un héron. Un moment qui me procure un tel enthousiasme que j’aurais tout aussi bien pu voir une licorne. Il y a un sentiment d’ordre et une attention particulière accordée au vivant qui se dégagent des lieux. C’est apaisant, et ça me change complètement de la Belgique et de ses routes chaotiques.
Le premier jour
Nous arrivons à la gare d’Amsterdam-Zuid vers midi, et entamons la marche jusqu’à notre hôtel. Pour ce séjour, j’ai choisi un petit hôtel au sud du Vondelpark. Je ne connais pas encore la ville, mais j’avais en tête l’idée de traverser le parc le matin pour rejoindre le centre ville. Le trajet jusqu’ici est assez quelconque, mais avec le soleil et l’excitation de début de voyage nous nous enthousiasmons de tout. Au fur et à mesure que nous nous rapprochons du quartier de l’hôtel, les environs gagnent en joliesse. Les maisons devant lesquelles nous passons sont tour à tour mignonnes ou majestueuses. J’amorce alors ce qui se muera plus tard en une véritable passion pour les portes d’entrée des amstellodamois.
Notre chambre est petite mais confortable, le personnel accueillant. Une fois installés, nous quittons l’hôtel et marchons vers le centre ville. Le Vondelpark est bondé, des dizaines de groupes occupent les pelouses et cherchent l’ombre des arbres. L’ambiance est vivante et décontractée. Je vois peu de personnes scotchées à leurs écrans, et ça me ravit.
En ville aussi, il y a du monde. Beaucoup de monde, et les choses s’intensifient encore à l’approche des canaux. Entre les vélos qui débarquent de toutes parts, l’individualisme touristique et le tram, la circulation est compliquée. Chaque pas nécessite une attention renforcée, et il n’est pas vraiment possible de se promener l’esprit tranquille. C’est le weekend, il fait beau, c’est une ville touristique, il fallait s’y attendre. Je rêve d’une glace pour me rafraîchir mais aussi pour détourner mon esprit du caractère désagréable de la situation ambiante. Niché entre un restaurant et l’énorme enseigne Rituals, nous repérons un petit chocolatier qui vend des glaces artisanales. Il est un peu caché, donc il n’y a pas trop de file. Nous prenons ça comme un signe. Les goûts sont originaux, je choisis un parfum combinant le fruit de la passion et le yuzu (ma nouvelle passion) et nous continuons notre déambulation. Nous nous arrêtons quelques instants pour écouter la musique d’un amuseur de foule dans sa barque.
En début de soirée, la motivation faiblit, je suis fatiguée par le monde, le brouhaha ambiant, et la vigilance constante. Je rêve de me poser dans un petit restaurant. La chance nous sourit car nous trouvons un restaurant thaïlandais le long d’un canal qui a tout pour nous plaire. Il est encore tôt, nous arrivons avant que les tables ne se remplissent, l’ambiance est calme. Sachez que je nourris une passion pour les pad thaï depuis de nombreuses années maintenant, et que celui que j’ai goûté ce soir-là était l’un des meilleurs que j’ai eu la chance de manger. Un réconfort bienvenu après une première journée plutôt sympathique mais fatigante.
Cette belle découverte est suivie d’une balade digestive puisque nous avons environ 45 minutes de marche pour rentrer à l’hôtel. Je me réjouis d’emprunter à nouveau le Vondelpark et de pouvoir l’observer avec la lumière déclinante. Mais lorsque nous arrivons, l’ambiance détendue de l’après-midi a évolué en une atmosphère festive qui ne correspond pas trop à notre état d’esprit du moment (ni nos personnalités, pour être tout à fait honnête). Nous sortons alors du parc et prenons la rue parallèle qui le longe.








Heureuse décision car cet itinéraire détourné se révèlera être l’une des belles balades du séjour. Le quartier est sans surprise un quartier huppé, comme c’est souvent le cas le long des parcs, mais les rues sont désertes. Le contraste avec le parc est flagrant, et nous nous en trouvons immédiatement apaisés. C’est un moment suspendu, passé à observer les belles demeures qui pavent notre chemin. De nombreuses façades présentent des motifs art nouveau, et sont bordées de petits ou grands jardins accueillant tulipes (évidemment) et camélias en pleine floraison. Certaines sont aussi ornées de glycines qui promettent un spectacle imminent. Une jolie façon de clôturer cette première journée.




Le lendemain
Notre dimanche est placé sous le signe de la culture, avec une visite prévue au Rijksmuseum dès l’heure d’ouverture du musée. Habituellement, j’évite les lieux ultra touristiques car je n’y prends aucun plaisir et ça a tendance à plomber mon humeur. Mais j’adore les musées, pas uniquement pour leurs collections, mais aussi pour leur ambiance et leur architecture. Et leur boutique, je l’avoue. Je rêvais d’aller au Rijksmuseum depuis trop longtemps pour y renoncer. J’ai donc décidé de réserver des places pour l’ouverture, me disant que le temps d’une heure ou deux, la foule serait gérable.
Nous avons commencé par les étages supérieurs, où il n’y avait personne, pour redescendre progressivement. Nous aurions peut-être dû aller voir les oeuvres emblématiques du musée en premier lieu, mais pour avoir déjà expérimenté ça dans de nombreux musées, cela ne sert pas vraiment à grand chose car c’est là que se dirigent directement la plupart des visiteurs. L’avantage d’avoir commencé par le troisième étage est que nous avons pu le faire sans personne. J’y ai vu plusieurs tableaux qui m’ont beaucoup plu.
Evidemment, lorsque nous arrivons dans les salles les plus fréquentées, les quelques peintures de Vermeer et de Van Gogh sont entourées d’une foule aux bras levés, chacun brandissant son téléphone afin de bombarder les tableaux les plus connus. J’aimerais qu’on m’explique un jour l’intérêt de prendre en photo de manière frénétique des tableaux ultra-connus, une vraie foire d’empoigne. Je ne suis pas la dernière à prendre une ou deux photos lors de mes visites en musée, mais je le fais pour prendre les références de certains tableaux de peintres plus confidentiels afin de pouvoir faire quelques recherches ensuite. Deux tableaux repérés au Rijks ont d’ailleurs servi à illustrer ma dernière newsletter “Un jardin dans ma bibliothèque”.
J’ai également pu voir le tableau ci-dessous et après quelques recherches à mon retour, je suis tombée amoureuse de l’oeuvre du peintre Ferdinand Hart Nibbrig.
D’autres images de ses oeuvres trouvées en ligne :








Ce que j’ai également adoré lors de ma visite, c’est la salle de rénovation abritant “La ronde de nuit”, le célèbre tableau de Rembrandt. Ce dernier est installé derrière une galerie en verre, et le processus de rénovation est détaillé sur le mur. Le tableau est si énorme qu’un échafaudage électrique a été installé, permettant aux conservateurs de travailler confortablement sur chaque partie du tableau. La phase de travail en cours était celle du retrait du vernis, et nous pouvions observer de part et d’autre du tableau des petits endroits plus ternes où le vernis a déjà été retiré. Ce doit être fascinant de venir en semaine observer les experts travailler. Je me suis demandé ce que les personnages du tableau diraient s’ils pouvaient parler, et ça m’a rappelé un roman que j’ai lu il y a des années où l’un des narrateurs était un tableau. J’avais passé un bon moment, sans avoir adoré ma lecture, mais je me souviens avoir beaucoup ri lors des chapitres où le tableau prenait la parole (L’improbabilité de l’amour d’Hannah Mary Rothschild). Autre merveille du Rijks, le passage sur la galerie surplombant sa bibliothèque, nous offrant une vue imprenable sur celle-ci. Un paradis pour tout amoureux des livres.
A la fin de notre visite, nous avons fait une petite pause au café du musée situé dans le hall d’entrée. L’ambiance était sympathique et la nourriture de bonne qualité, mais nous étions assis juste à côté de deux américaines d’une soixantaine d’années dont le mode de communication témoignait d’une impressionnante de maîtrise du langage passif-agressif, ce qui nous a mis assez mal à l’aise. Nous avons ensuite achevé notre visite par un passage à la boutique du musée où j’ai craqué pour des sous-verres, quelques cartes des tableaux que j’ai aimés qui me serviront comme marque-pages, ou pour décorer ma bibliothèque, ainsi que des aimants pour mon frigo et celui de mes parents. Il est environ 11 heures 30 et les lieux sont maintenant bondés, et plutôt désagréables.


Source
Après le musée, notre programme consistait à faire le tour des librairies et de nous trouver un endroit sympa où manger. Le chemin jusque notre premier arrêt, The American book center, est fatigant, passé à éviter la foule et les vélos. Il ne fait pas bon être piéton à Amsterdam, et je dois avoue que cela ternit un peu mon appréciation de la ville. L’arrivée dans la librairie est donc un véritable soulagement, une île calme et apaisante au milieu de l’effervescence touristique. Au premier étage, se trouve un tout petit café charmant et qui semble un peu secret, fréquenté par des habitués avec lesquels le barista échange quelques mots. Je me sens tout de suite mieux. Je me pose avec un latte, observe la librairie, puis fais quelques recherches pour trouver un endroit où manger dans les environs. Je pars ensuite en exploration. La librairie est vraiment magnifique, et le fonds est riche. Je suis par ailleurs ravie de trouver certaines éditions américaines de romans dont j’aime le côté très souple (floppy). J’y repère une édition de A room with a view (Avec vue sur l’Arno) d’E.M. Forster avec une introduction de Sarah Winman que je prends plaisir à lire (j’ai adoré le roman de l’autrice qui se déroule à Florence - ne vous arrêtez pas à son titre français-, tout comme c’est le cas de celui de Forster). Je note quelques autres titres à ajouter à ma wishlist, et je repars avec All fours de Miranda July dont je n’entends que du bien. Je suis raisonnable car trois librairies attendent encore notre visite, mais avant cela, nous décidons d’aller manger.

Lors de mes recherches, la carte et le cadre de Blue Amsterdam ont retenu mon attention. Les avis sont bons. Le restaurant est situé au sommet d’un centre commercial tout proche et offre une vue 360° sur la ville. J’ai peur que ce soit un attrape-touristes pour cette raison, mais il est peu visible de l’extérieur et il semble assez récent donc nous tentons. Il est 14 heures, le coup de feu est passé et l’ambiance est assez calme. On nous propose une table avec vue. Nous passons un bon moment perchés sur les hauteurs de la ville, mangeons bien et échangeons quelques mots avec notre serveuse qui est adorable et parle français. Des petits plus qui ajoutent à l’expérience.
Nous poursuivons ensuite notre tour des librairies avec le Waterstones d’où j’emporte deux livres : Spring de Michael Morpurgo et le Literary almanac : a year of seasonal reading de Francesca Beauman car j’ai envie de proposer une série de newsletters sur le même principe l’année prochaine. La libraire me complimente sur ma salopette L&Y dont elle est elle-aussi fan. C’est toujours un plaisir de rencontrer d’autres membres du club !
La librairie suivante est Athenaeum qui est très mignonne, mais principalement néerlandophone donc l’exploration est assez rapide. Enfin, direction Scheltema qui elle, est immense. La section anglophone se situe à côté d’un petit café où nous nous posons un instant et lisons quelques pages au calme. Au rez-de-chaussée de la librairie se trouve un large choix de tote bags, de carnets, mugs et autres petits objets appréciés des lecteurs. Je reste raisonnable toutefois.

La journée se termine par une balade, en nous dirigeant tout doucement vers l’hôtel. Sur le chemin, nous nous arrêtons pour manger sur le pouce avant de rentrer bien fatigués.
Le troisième jour
Après deux jours à près de 25 000 pas, nos pieds sont quelque peu échaudés et le quartier où nous souhaitons nous rendre un peu plus excentré. Nous décidons donc de prendre un ticket de tram pour la journée. Prendre le tram ou le bus est une autre façon d‘explorer la ville que j’aime beaucoup. Cela permet d’observer les environs autrement et confortablement installé, un “moment bulle”.
Ce matin, nous allons dans le quartier du Pijp et partons prendre le petit-déjeuner chez Scandinavian Embassy dont les roulés à la cannelle sont apparemment excellents. Il est assez tôt, et le quartier est calme. Comme il est (légèrement) excentré, nous avons davantage l’impression qu’il est fréquenté par des locaux. Cette impression est confirmée au café. Il est presque complet, nous nous installons au bar. Ce n’aurait pas été mon premier choix, mais il offre une vue imprenable sur le travail des baristas qui jonglent entre les commandes à emporter, la préparation des cafés, les fournées de roulés à la cannelle et à la cardamome (tous deux absolument délicieux) et le service en salle. Elles sont toutes les deux très organisées et je suis aux premières loges pour observer les étapes de préparation des roulés.
Nous nous promenons ensuite dans les rues aux alentours. J’avais repéré deux boutiques mais elles sont malheureusement fermées. Au fil de nos explorations, nous tombons sur un marché qui parait plus “authentique” que ce que nous avons pu voir jusqu’ici. On y vend de tout, et on retrouve les articles communs à tous les marchés, mais avec quelques spécificités néerlandaises comme des petits stands de stroopwafels, ces gaufrettes fourrées au caramel typiques des Pays-Bas. A la maison, c’est l’un de mes péchés mignons, j’en ramène presque à chaque fois que je vais chez Hema, une passion que je partage avec mon papa. Ici, nous sommes loin de l’offre qu’on trouve dans le centre. Pas de nappage au chocolat, ni de toppings écoeurants. On choisit soit du caramel soit du Nutella. Caramel pour nous, mais aussi un paquet de gaufres pour mes parents et une jolie boîte en céramique pour la maison. La vendeuse coupe la gaufre en deux (elles sont assez grandes), et nous continuons notre découverte de l’Albert Cuyp Markt (qui est apparemment assez connu).


Il y a de nombreux food trucks qui donnent envie, mais ce n’est malheureusement pas encore l’heure de manger. Un peu plus loin, nous découvrons une boutique de la marque Heinen Delfts Blauw qui vend des porcelaines et céramiques bleues et blanches ainsi que de jolis mugs peints à la main (l’enseigne a d’ailleurs plusieurs boutiques un peu partout en ville). Je craque ! Un petit vase à tulipes, un mug, une maisonnette pour la bibliothèque et un teckel en céramique à suspendre au sapin en décembre prochain. Avec les mugs, les décorations de Noël sont mes souvenirs de voyage préférés.
Nous reprenons ensuite le tram jusqu’à la gare d’Amsterdam Centraal que nous souhaitions voir (j’adore les gares). Elle est effectivement majestueuse.
Ensuite, quelques enseignes de magasins néerlandais connus (Hema et Dille & Kamille). J’étais curieuse de voir si leurs collections étaient plus étoffées qu’en Belgique, mais il n’y a finalement aucun intérêt particulier à s’y rendre. Nous en sortons rapidement avant de nous rendre au Lego Store qui est très chouette, mais tellement bondé que ça en est désagréable. Après avoir mangé un sandwich sur le pouce, nous rêvons d’un café tranquille où nous poser. Nous atterrissons chez “Coffee and Cakes” et je passe un excellent moment à observer la barista (c’est le thème de la journée apparemment) mener seule la danse incessante des commandes, tout en prenant le temps de papoter avec les habitués.





J’aurais aimé passer au marché aux fleurs pour ramener des bulbes de tulipes aux jardinières de mon entourage. Mais pour être honnête, je n’avais plus le courage d’affronter la foule sur les quais, et je n’avais pas non plus totalement confiance en la qualité des produits proposés. Le monde ambiant nous fatigue tellement que l’on décide de nous poser à nouveau dans notre petit havre découvert la veille: le petit café de l’American book center. Le quartier est complètement bouclé par de nombreuses camionnettes de police et de forces spéciales. Nous n’avons pas vraiment réussi à savoir pourquoi mais nous avons cru comprendre qu’il s’agissait d’une manifestation. L’entrée de la librairie était bloqué mais ouf, la porte des “coulisses” est ouverte, offrant un accès de fortune. Les libraires et les clients du café observaient les évènements depuis les fenêtres, même si nous n’y voyions rien de bien particulier. Après un chaï latte, j’arpente à nouveau les rayons de livres et je repère cette fois The Safekeep de Yael Van der Wouden, une autrice néerlandaise et Street Haunting de Virginia Woolf que je cherchais depuis un moment.
Après cette pause, nous avons repris le tram vers la place Rembrandt où une statue du célèbre peintre fait face à celle d’un astronaute en position de penseur. C’est un quartier assez sympa, particulièrement la rue Utrechtstraat où nous nous arrêtons pour manger au Meat & Greek, une petite enseigne qui propose des salades avec ou sans gyros. Les produits sont très frais, les saveurs au rendez-vous, et les portions généreuses. C’est le genre de petit endroit où manger rapidement pour un prix raisonnable bienvenu en city trip.
La journée touche doucement à sa fin, et nous rentrons à l’hôtel nous reposer et préparer notre départ du lendemain matin.
Les dernières heures
Notre train est prévu aux alentours de midi, donc nous prenons notre temps le matin à l’hôtel, avant de nous diriger vers la petite guinguette du Vondelpark, le Vondeltuin qui propose des petits déjeuners (et des tas d’autres choses). Il fait suffisamment beau pour manger en terrasse. C’est un endroit chaleureux et agréable. Il est encore relativement tôt, donc il y a peu de monde. Nous mangeons en observant les oiseaux se servir dans les restes laissés sur les tables non débarrassées. Une adresse qu’ils apprécient, eux aussi. Un joli moment pour conclure ce voyage.



Il est maintenant temps de nous rendre à la gare et de rentrer à la maison.
Quelques réflexions sur mon voyage
Si j’ai mis du temps à ressortir mes notes de voyage, c’est parce que j’ai un peu hésité à en faire le récit, car je dois avouer que dans l’ensemble, je n’ai pas été aussi séduite par la ville que je ne l’avais imaginé. Je voulais découvrir Amsterdam depuis longtemps, et j’en avais une vision très romantique, m’imaginant flâner dans ses petites rues et le long des canaux, de cafés en cafés, et de petites boutiques en librairies anglophones. Je la voyais comme une sorte d’eldorado aux portes de la Belgique, susceptible de me faire rêver d’y déménager. Je pensais y observer la vie néerlandaise réputée pour son approche plutôt slow, mais la réalité en a été toute autre. Mon imaginaire avait placé la barre haute, et avec le recul, je me dis que je ne pouvais qu’être déçue. Mais ce que je n’avais pas vraiment anticipé, naïvement sans doute, c’est à quel point la ville serait inondée de touristes.
J’ai déjà pu constater à plusieurs reprises ces dernières années la manière dont les réseaux sociaux avaient renforcé les travers du tourisme de masse, et gangréné pas mal de destinations. Ce n’est pas uniquement le monde présent - dans les lieux touristiques d’une capitale, il y en a toujours, et j’ai bien conscience d’y contribuer - mais plutôt la façon dont ce nouveau “tourisme de la photo” modifie l’adn même d’un endroit, lui dérobant une large part de son authenticité. Et c’est malheureusement ce que j’ai ressenti durant mon séjour à Amsterdam. Je me suis dit que j’aurais bien mieux fait d’y venir il y a des années, et cela questionne d’ailleurs mon envie de découvrir d’autres capitales. J’avais déjà eu cette impression de défiguration l’année dernière à Edimbourg, ne reconnaissant plus certains quartiers de la ville, tombés aux mains des touristes.
Lorsque je repense à ces quelques jours aujourd’hui en vous écrivant, je me rends compte que j’ai aimé certaines des expériences que j’y ai vécues, mais que la plupart du temps, je n’ai pas aimé explorer la ville. Ce qu’elle dégage ne m’a pas touchée. Trop busy, trop trending. C’est une ville qui correspond davantage aux bright young things qu’à la trentenaire introvertie que je suis. J’ai aimé mon séjour, mais j’en garde un souvenir assez mitigé, faits de jolis moments et d’autres infernaux. Peut-être que ce n’était tout simplement pas le bon moment. Il est vrai que la saison des tulipes n’était sans doute pas la plus indiquée pour explorer la ville (mais nous n’avions pas d’autres dates possibles).
Depuis, j’en ai parlé avec plusieurs personnes de mon entourage. Certaines partageaient mon opinion, d’autres m’ont recommandé d’explorer le “grand Amsterdam” et de s’excentrer, ou de privilégier d’autres villes des Pays-Bas pour découvrir la véritable culture néerlandaise. Ce que je ne manquerai pas de faire au cours des prochaines années. Je serais curieuse en revanche d’avoir votre retour d’expérience si vous avez vous aussi visité Amsterdam pour la première fois dernièrement. Qu’en avez-vous pensé ?
Merci pour votre lecture!
J’espère que cette newsletter voyage vous a plu. Si c’est le cas, n’hésitez pas à me laisser un petit ❤️ ou un 💭, c’est toujours un bonheur de vous lire en retour 🙏🏻
Bon dimanche,
Emy x
Bon... Il FAUT que je visite cette ville ! Merci pour le partage ! Ça donne très envie !
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ton récit de voyage à Amsterdam
C’était un beau moment d’évasion pour moi
😍