Journal de lecture #16
Mon quotidien de lectrice : lectures, notes, réflexions et passages en librairie - Du 13 au 19 octobre
Hello, moi c’est Emy, la personne qui se cache derrière cette newsletter. Sur Comfy Café, je partage mon quotidien slow et cosy, entre lectures, illustrations et découvertes en tous genres. Abonnez-vous et recevez toutes les semaines mes nouveaux posts : Café Latte, Journal de lecture ainsi que divers posts thématiques réguliers.
Je vous retrouve aujourd’hui avec un nouvel épisode de mon journal de lecture. L’épisode de reprise de la semaine dernière semble vous avoir bien plu, merci beaucoup ! Le post de cette semaine sera moins long car il ne reprend qu’une seule semaine. Je continue d’y évoquer ma lecture de Raison et Sentiments de Jane Austen, mais je parle également de plusieurs lectures saisonnières qui m’ont - ou ne m’ont pas - enthousiasmée, de deux essais consacrés à la série Gilmore Girls, d’une bande-dessinée et de mes premiers achats littéraires à York, une jolie ville très pittoresque du nord de l’Angleterre et dans laquelle je me suis arrêtée quelques jours en chemin vers l’Ecosse. Bonne découverte, j’ai hâte de vous lire en commentaires :-)
13 octobre café du matin
Je viens de lire quelques chapitres de Raison et Sentiments et de faire la connaissance de Mrs Jennings dont j’avais totalement oublié l’existence. Je m’étonne également de la mention si tôt de l’éventualité d’une union entre Marianne et le Colonel Brandon. Dans mes souvenirs, cela arrivait bien plus tard dans le roman !
Je ne boude pas mon plaisir avec cette redécouverte et j’ai hâte d’observer les fils de l’intrigue se tisser. La relecture permet d’être attentif à tellement de détails! Chaque chapitre me fait apprécier davantage l’écriture de Jane Austen. Je me rends aussi compte à quel point celle-ci est unique, ce dont je n’avais pas forcément conscience lorsque j’ai lu ses romans pour la première fois il y a une quinzaine d’années.
14 octobre café du matin
…et Willoughby entre en scène. Avec Marianne, ils forment un duo bien prétentieux. Je me souvenais ne pas les apprécier, mais là je les trouve particulièrement méchants.
“Brandon is just the kind of man, said Willoughby one day, when they were talking of him together, ‘whom every body speaks well of, and nobody cares about; whom all are delighted to see, and nobody remembers to talk to.’
‘That is exactly what I think of him,’ cried Marianne.
‘Do not boast of it, however,’ said Elinor, ‘for it is injustice in both of you. He is highly esteemed by all the family at the park, and I never see him myself without taking pains to converse with him.
That he is patronized by you, replied Willoughby, is certainly in his favour; but as for the esteem of the others, it is a reproach in itself. Who would submit to the indignity of being approved by such women as Lady Middleton and Mrs Jennings, that could command the indifference of any body else?’
But perhaps the abuse of such people as yourself and Marianne, will make amends for the regard of Lady Middleton and her mother. If their praise is censure, your censure may be praise, for they are not more undiscerning, than you are prejudiced and unjust.’
‘In defence of your protegé you can even be saucy?
My protegé, as you call him, is a sensible man; and sense will always have attractions for me. Yes, Marianne, even in a man between thirty and forty. He has seen a great deal of the world; has been abroad; has read, and has a thinking mind. I have found him capable of giving me much information on various subjects, and he has always answered my inquiries with the readiness of good-breeding and good nature.”
Assez drole de lire que Marianne dit de la voix du Colonel qu’elle n’a pas d’expression, alors que dans l’adaptation la plus connue du roman celui ci est interprété par Ann Rickman
(…)
“I do not dislike him. I consider him, on the contrary, as a very respectable man, who has every body’s good word and nobody’s notice; who has more money than he can spend, more time than he knows how to employ, and two new coats every year.’
‘Add to which, cried Marianne, ‘that he has neither genius, taste, nor spirit. That his understanding has no brilliancy, his feelings no ardour, and his voice no expression.”
(Volume I, chapitre 10)
Pauvre Colonel Brandon ! Heureusement pour lui que le bon sens d’Elinor lui fournit une alliée de taille.
15 octobre café du matin
Une autre semaine, un autre abandon. Je suis au quart du dernier Josie Silver, Crazy Spooky Love, et je pense que je vais m’arrêter là malheureusement… Je trouve que l’auteur en fait trop, trop d’humour et des traits de caractère forcés. A ce stade, je ne sais toujours pas qui sera le love interest de l’héroïne (à laquelle je ne m’arrive pas à m’attacher) et aucun des protagonistes masculins rencontrés jusque là ne m’intéresse réellement. Dommage!
Hier soir, j’ai lu le premier chapitre de Uncharmed de Lucy Jane Wood dont j’avais bien aimé Rewitched l’année dernière. Et à l’image du titre, le charme n’a pas opéré non plus. Il était cependant assez tard lorsque j’ai lu ce premier chapitre, pas le moment idéal pour commencer un nouveau livre, je réessaierai donc peut-être plus tard.
16 octobre - matin
Comme aucun début de roman ne semble m’accrocher cette semaine - je crains que mon esprit ne soit un peu trop dans les préparatifs de mon voyage en Ecosse - j’ai décidé de commencer quelque chose de complètement différent et de me tourner vers de la non-fiction.
J’ai sorti le recueil d’essais édité par Ann Hood autour de la série Gilmore Girls Life’s Short, Talk Fast, acheté en début d’année et un peu oublié. La série étant associée à l’automne, je me suis dit que c’était le moment de le lire.
L’introduction d’Ann Hood est plutot engageante et me donne d’ailleurs très envie de recommencer la série. Même si elle est gravée dans mon cœur à jamais, l’extrême popularité qu’a atteint la série au cours de ces dernières années, ainsi que les quatre nouveaux épisodes qui m’ont énormément déçue, m’ont conduit à prendre un peu de distance avec celle-ci.
Au fond, je suis heureuse que la série connaisse ce succès, car elle véhicule des valeurs d’humanité et de simplicité dont on a grand besoin aujourd’hui, mais lorsque ce genre de pic de popularité s’empare d’un old favourite, j’ai toujours le sentiment qu’on me dérobe l’un de mes trésors. Ce qui est totalement contradictoire puisqu’aux débuts d’internet, j’étais la première à en faire la promotion sur mes blogs. L’un de mes blogs s’appelait d’ailleurs The Dragonfly Inn.
En lisant l’introduction de ce recueil, tous les “fuzzy feelings” associés à la série sont revenus en force, et avec ceux-ci, une réflexion renouvelée sur l’importance qu’elle a eu pour moi lorsque je l’ai découverte. Il est donc peut-être temps de m’y replonger?
Tous ces sentiments ambivalents feront sans doute l’objet d’un post dédié un jour, mais en attendant je compte bien me délecter des propositions des 15 auteurs ayant contribué à former ce recueil.
In omnia paratus - Ann Hood (essai n°1)
Team Dean, Team Jess ou Team Logan? Définitivement Team Jess pour moi.
Dans ce premier essai, Ann Hood explore son passé amoureux au travers du prisme de celui de Rory. Elle y parle de la jeune femme qu’elle a été, des personnes qu’elle a blessée dans sa quête amoureuse pour ne seulement trouver l’apaisement à la soixantaine après un divorce difficile, l’ayant laissée dans une situation émotionnelle et financière précaires.
Nichée dans un petit appartement, elle s’est mise à regarder Gilmore Girls avec sa dernière fille, et cette expérience lui a permis de renforcer leurs liens. Ann Hood se remémore leur échange au sujet de Logan et Jess, une discussion qui a fait évoluer sa vision des choses, et l’a amenée à porter un regard nouveau sur son propre passé amoureux. Un premier texte intéressant et prometteur.
En faisant quelques recherches sur Ann Hood, je suis tombée sur le titre Morningstar - Growing up with books. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un essai dans lequel l’autrice raconte l’importance qu’a eue la lecture dans sa construction.
Mom, please - Joanna Rakoff (essai n°2)
C’est par l’intermédiaire de Joanna Rakoff que j’ai entendu parler de ce recueil. Je venais de terminer ma lecture de Mon année Salinger, et j’étais curieuse d’en savoir plus sur l’autrice car j’avais adoré ma lecture. J’ai alors découvert qu’elle avait contribué à ce recueil.
Dans son essai, Joanna Rakoff aborde la thématique de la relation mère/fille, et plus particulièrement la relation conflictuelle qu’elle entretient avec sa propre mère, qu’elle reconnait dans le personnage d’Emily Gilmore.
Mom, please est un essai qui m’a beaucoup émue. Joana Rakoff commence par évoquer sa relation à Gilmore Girls, à la manière dont la série l’a aidée à accepter qui elle était, mais aussi le rôle qu’elle a joué lorsqu’elle est devenue mère à son tour. Surtout, la série l’a aidée à apaiser sa relation avec sa mère grâce à une nouvelle lecture du personnage d’Emily Gilmore, lors d’une redécouverte de la série des années plus tard.
16 octobre - Soirée
Au programme ce soir, ma relecture de Mon automne cosy de Caroline Millet, un rituel que je savoure chaque année depuis sa sortie. Je n’y cherche plus rien de particulier car j’en connais très bien le contenu, j’aime simplement me baigner dans son ambiance qui contribue à rendre mon automne plus magique et m’encourage à investir pleinement la saison. Ce soir, je passe donc ma soirée enveloppée dans la douceur des illustrations, heureuse comme Anne avant moi, de vivre dans un monde où le mois d’octobre existe. 🍁
Extrait de l’introduction de la première partie :
“Chaque année, au mois d’août... Le besoin d’être en Automne m’envahit. J’ai soudain envie de remettre mes pulls en laine et mes grosses chaussettes, de cocooner, de faire ma décoration automnale, de pâtisser de bons gâteaux et de fraîcheur matinale...
Il y a quelque chose d’ancestral dans cette saison, une certaine mélancolie aussi... Cultiver les petits bonheurs de l’automne aide à combattre le blues qui peut survenir quand les jours raccourcissent, quand la pluie s’installe et que le quotidien file à toute allure.”
17 octobre - Café du matin
Ce matin, j’ai terminé Plantasia de Vincent Dock. J’ai trouvé cette bande-dessinée par hasard dans une petite librairie spécialisée en littératures de l’imaginaire à Lille. Ce qui m’a séduite lorsque je l’ai feuilletée, c’est le dessin et le travail de l’aquarelle de Vincent Dock. J’ai été immédiatement interpellée par les détails et l’univers de l’histoire, et me suis dit qu’elle ferait une lecture parfaite pour cet automne. Et ce fut le cas. Même si l’histoire n’a pas été le coup de coeur que j’attendais, j’ai passé un très bon moment en compagnie d’Aurore et Lily, deux jeune sorcières à la tête de la boutique de fleurs que leurs parents leur ont léguée à leur décès. J’ai adoré l’originalité de l’univers créé par l’auteur ainsi que ses aquarelles qui sont merveilleuses. L’intrigue en elle-même m’a moins intéressée, et j’aurais aimé passer davantage de temps dans le quotidien des habitants de cet archipel magique pour en apprendre plus sur leur mode de vie. Pas un coup de coeur donc, mais une très belle découverte.
19 octobre - Tôt le matin
Hier je prenais la route pour l’Angleterre. Nous sommes arrivés à York en début d’après-midi et après un passage à l’hôtel, nous avons pu faire une première exploration de la ville. Nous sommes entrés dans quelques librairies mais tout était tellement bondé que je ne me suis pas attardée. J’ai simplement emporté Do admit : the Mitford sisters and me, la bande dessinée de Mimi Pond sur les sœurs Mitford car j’avais très envie de commencer à la découvrir le soir-même. Finalement, la fatigue a eu raison de moi et c’est ce matin que j’en découvre les premières pages. Mes premières impressions sont excellentes, et je suis bluffée par la manière dont Mimi Pond aborde la mise en page en s’affranchissant de tout code, et donnant à l’ensemble une dynamique incroyable. Le roman graphique est entièrement réalisé dans des nuances de bleus et j’aime beaucoup cette palette monochrome.
Je connaissais les grandes lignes des histoires respectives des soeurs Mitord qui ont toutes marqué à leur façon l’histoire britannique. Ce sont de vrais personnages de roman, et je suis ravie d’en apprendre plus. Mais pour être honnête, le graphisme du roman graphique me fascine tout autant que les histoires qu’il raconte, et je compte bien le déguster petit à petit. Très inspirant.


19 octobre - Fin d’après-midi
Depuis quelques jours, je suis plongée le roman intitulé Cackle de Rachel Harrison. Après avoir abandonné plusieurs livres, je commençais à désespérer de me trouver un roman “witchy-cosy” d’automne qui me plaise. J’en suis à peu près au quart, et je suis assez intriguée par l’histoire. Lorsque je l’ai choisi, je pensais qu’il s’agissait de cosy fantasy mais je suis en train de revoir ma copie. Certaines descriptions sont effectivement cosy, mais au fil des pages, l’atmosphère s’alourdit, l’ambiance devient étrange, voire inquiétante par moments. On sent bien que quelque chose ne tourne pas rond dans cette petite ville, mais tout comme Annie, l’héroïne, on ne sait pas très bien quoi en penser. J’ai parfois l’impression de me trouver dans les cinq premières minutes d’un épisode de Supernatural, au milieu d’une petite ville américaine aux apparences parfaites, mais cachant d’abominables rituels sacrificiels. Cette histoire d’araignées un peu trop envahissantes n’augure d’ailleurs rien de bon…!
Lors de notre balade en ville ce dimanche, je me suis arrêtée dans une bouquinerie Oxfam où j’ai déniché Marking time d’Elizabeth Jane Howard. Il n’y en avait qu’un seul de l’autrice, il s’agit du tome 2 de la série des Cazalet. La semaine dernière, je n’étais pas encore certaine de la langue dans laquelle j’allais poursuivre la série, j’ai donc vu cela comme un signe et l’ai emporté. Sur les étagères, il y avait également Magpie Murders d’Anthony Horrowitz, le premier tome d’une série policière qui semble plutôt populaire au Royaume-Uni.
Récapitulatif de cette semaine de lecture :
Livres terminés :
Plantasia de Vincent Dock
Mon automne cosy de Caroline Millet
Livres en cours de lecture :
Life’s Short, Talk Fast: Fifteen Writers on Why We Can’t Stop Watching Gilmore Girls - Ann Hood
Sense & Sensibility de Jane Austen
Cackle de Rachel Harrison
Do admit : the Mitford sisters and me de Mimi Pond
Livre abandonnés :
Crazy Spooky Love de Josie Silver
Uncharmed de Lucy Jane Wood
Repérages de la semaine :
Morningstar - Growing up with books - Ann Hood
Six weeks by the sea - Paula Byrne
Cozy Girl Fall - Willow Hurst
Somewhere, a boy and a bear (AA Milne Biography) - Gyles Brandeth
After Midnight, 13 chilling tales for the dark hours - Daphne du Maurier
Hop, step and Jump - Winifred Watson (Persephone Books)
Merci pour votre lecture!
J’espère que cette édition de mon journal de lecture vous a plu!
N’hésitez pas à me laisser un petit ❤️ ou un 💭, c’est toujours un bonheur de vous lire en retour 🙏🏻






Merci de nous partager tes voyages et lectures
Je passe toujours un agréable moment avec toi
Merci pour toutes les références littéraires
Je me souviens quand tu regardais Gilmore Girl
Même Papy aimait cette série
Il savait apprécier une bonne série télé 😍
à bientôt
J’ai commencé la série Gilmore girl le mois dernier justement parce qu’elle est recommandée et pourtant je n’ai pas accrochée du tout. Alors je n’en suis qu’à la moitié de la première saison mais pour le moment je suis pas dedans du tout. Principalement parce que je trouve que ça a mal vieilli.