Journal de lecture #15
Mon quotidien de lectrice : lectures, notes, réflexions et passages en librairies - Du 29 septembre au 12 octobre
Hello, moi c’est Emy, la personne qui se cache derrière cette newsletter. Sur Comfy Café, je partage mon quotidien slow et cosy, entre lectures, illustrations et découvertes en tous genres. Abonnez-vous et recevez toutes les semaines mes nouveaux posts : Café Latte, Journal de lecture ainsi que divers posts thématiques réguliers.
Après un long récapitulatif de mes lectures de juin à septembre, je reprends la publication de mes journaux de lecture que j’aimerais publier de façon hebdomadaire afin qu’ils ne soient pas trop long à éditer ni à lire.
Si certaines semaines sont moins fournies que d’autres en termes de lectures ou d’écriture, dans ce cas, je publierai deux semaines en un seul post. Lorsque mon emploi du temps est trop chargé pour tenir le rythme hebdomadaire, je procèderai également comme ceci.
Pour cette édition de reprise, vous découvrirez deux semaines de lecture afin que les dates de mes journaux ne soient pas trop décalés par rapport à leur date de publication. J’espère que vous apprécierez le retour de ce format, et vous en souhaite déjà une bonne lecture !

29 septembre - Soir
Penguin a publié une nouvelle collection appelée The Mermaid collection rééditant des romans écrits par des femmes. Je suis ravie qu’une nouvelle collection du genre voit le jour.
Les titres disponibles :
Fenny - Lettice Cooper
Down among the women - Fay Weldon
Lucy Carmichael - Margaret Kennedy
Through a glass, darkly - Helen McCloy
Les titres sortant en mars 2026 :
Tortoise by candlelight - Nina Bawden
The cost of living - Kathleen Farrell
Answer in the negative - Henrietta Hamilton
Regiment of women - Clemence Dane
Lors de mon prochain voyage en Ecosse, je pense craquer pour Fenny de Lettice Cooper et/ou Lucy Carmichael de Margaret Kennedy dont j’ai déjà adoré le titre Le festin.
30 septembre - Café du matin
Ce matin, j’ai terminé The bookshop woman de Nanako Hanada. C’est un récit original et sincère qui parle des relations humaines et de celles qu’on entretient avec soi-même. C’est aussi une lecture qui nous encourage à oser de nouvelles choses, et à rencontrer de nouvelles personnes. Lorsque Nanako décide de proposer des recommandations de livres par l’intermédiaire d’un site de rencontres, elle vient tout juste de se séparer de son mari et d’expérimenter quelques jours d’extrême vulnérabilité dans les rues de Tokyo. Elle voit cette nouvelle aventure comme une expérience qui marque une étape dans sa vie. The bookshop woman est un récit très touchant qui a beaucoup résonné en moi.
A la fin de l’ouvrage, nous trouvons plusieurs listes : tous les livres dont elle parle au fil des chapitres, une liste de titres que nous pourrions apprécier aussi si nous avons aimé ce livre, ainsi qu’une liste de recommandations dans la même veine par Brazen, la maison d’éditions qui a publié le roman. La plupart des livres dont parle Nanako dans son récit ne sont malheureusement pas traduits en français. Parmi les recommandations de Brazen, je retiens quand même The Nakano thrift shop d’Hiromi Kawakami.
1er octobre - Café du matin
La lecture de The bookshop woman m’a donné envie de rester dans le monde littéraire japonais. Au début de l’année dernière, j’ai lu et beaucoup aimé La librairie Morisaki de Satoshi Yagisawa, un petit roman racontant l’histoire d’une jeune femme un peu perdue dans sa vie accueillie par son oncle dans le petit logement situé au-dessus de sa librairie d’occasion dans le quartier Jinbôchô à Tokyo. D’abord hermétique au monde des livres, l’héroïne va peu à peu s’intéresser à la lecture et y trouver de quoi l’aider à se reconstruire et s’ouvrir à nouveau aux autres.
La suite, simplement appelée Retour à la librairie Morisaki est sortie en septembre l’année dernière et attend depuis quelques mois sur mes étagères. C’est donc sur celui-ci que j’ai jeté mon dévolu, j’espère y retrouver le plaisir de lecture du premier.
Les premières lignes semblent engageantes :
“Pendant mes jours de congé, j’aimais me promener dans la petite allée dont j’étais, maintenant, une habituée. C’était un après-midi d’octobre doux et tranquille. Je songeais à enlever l’écharpe fine que j’avais nouée lâchement autour de mon cou. Dans ce quartier, les gens que je croisais marchaient à une allure aussi décontractée que la mienne. Parfois, ils s’arrêtaient pour disparaître dans l’une des librairies qui bordaient la rue.
Bienvenue dans le quartier de Jinbôchô à Tokyo.
C’est un endroit un peu étrange où la plupart des enseignes sont des librairies. Dans les vitrines qui se suivent, on peut voir des ouvrages rares sur l’art, des pièces de théâtre, de vieilles cartes, des livres d’histoire, de philosophie, et d’autres reliés à l’ancienne...
Chaque librairie semble avoir sa propre personnalité. On en compte plus de cent soixante-dix en tout. L’ensemble produisait un effet saisissant. Jinbôchô n’est qu’à une rue, à peine, d’un quartier d’immeubles de bureaux, mais à la différence des rues alentour il a su conserver son charme si particulier, préservé de toute influence extérieure. L’atmosphère calme, comme si l’on était plongé dans une autre époque, donne l’impression que le temps s’écoule plus lentement, ici, lorsqu’on y déambule sans but.
Le mien se trouvait dans un recoin un peu caché du quartier. Il fallait passer devant les librairies, traverser le passage piéton un peu plus loin, et déjà on l’apercevait.
La librairie Morisaki, spécialisée en littérature japonaise moderne.”
(Chapitre 1, pp.5-6)
3 octobre - Fin d’après-midi
Je n’arrivais pas à me concentrer ce matin. Je me suis levée plus tard qu’à mon habitude, et cela a toujours tendance à perturber mes moments de lecture matinaux. J’ai donc privilégié la lecture d’un de mes magazines, le numéro d’octobre de Country living UK. Une lecture qui ne déçoit jamais, et en l’occurrence ici, une véritable plongée dans l’automne.
4 octobre - Café du matin
Après avoir lu un bon nombre de pages d’Etés anglais d’Elizabeth Jane Howard, j’ai repris ma lecture de Retour à la librairie Morisaki et malheureusement, les dernières pages que j’ai lues ne m’ont pas beaucoup plu, et j’ai trouvé l’écriture plutôt mauvaise. Il y a une forme de vacuité dans les premiers chapitres que je ne me rappelle pas avoir ressentie lors de ma lecture du premier livre. Je crains que ce deuxième livre soit un projet commercial et qu’il n’y avait en réalité plus rien à ajouter sur la librairie Morisaki. Les chapitres, tout comme le livre, sont assez courts. Je vais donc probablement tenter d’en lire encore quelques-uns avant de décider si je continue ou non ma lecture. Ce n’était peut-être pas une bonne idée de le lire juste après Etés anglais car l’écriture d’EJH est si immersive qu’aucune lecture plus légère n’est réellement en mesure de tenir la comparaison.
6 octobre - Pause midi
Je poursuis toujours ma lecture d’Etés anglais d’EJH, le premier tome de la saga des Cazalet. Je me rends compte à quel point j’aime être immergée dans un bon pavé sur une longue période. J’ai commencé cette lecture en lisant un peu chaque soir, je n’ai donc pas beaucoup avancé au début, mais cela m’a plu d’apprendre à connaître tous ces personnages petit à petit, et de m’imprégner de ces deux étés dans le Sussex en compagnie de tous les membres de la famille Cazalet. Deux étés sur lesquels plane l’arrivée de la Seconde Guerre Mondiale dont certains refusent de reconnaître les signes alors que d’autres s’inquiètent. Depuis ce weekend, je continue ma lecture plutôt le matin, ce qui fait que j’avance davantage. Il me reste 150 pages que je n’ai pas vraiment envie de terminer. Je me console en me disant qu’il y a encore 4 tomes à découvrir !
7 octobre - Café du matin
Hier soir, j’ai lu un chapitre de Retour à la librairie Morisaki et malheureusement, j’ai décidé de l’abandonner. Je ne sais pas si ce deuxième épisode est à ce point moins bien écrit que le premier, mais je vais m’arrêter là, et préserver le bon souvenir que j’ai de la lecture du premier tome.
9 octobre, café du matin
Comme je lis plutôt Etés anglais le matin, je voulais quelque chose de léger pour le soir. Hier soir, j’ai donc commencé une nouvelle lecture. Après avoir hésité entre deux romances, Crazy Spooky Love de Josie Silver ou If it makes you happy de Julie Olivia, j’ai choisi de commencer le premier, me disant que la thématique était plus indiquée pour le mois d’octobre.
Je n’ai lu que deux chapitres pour le moment au sein desquels on fait la connaissance d’une famille de médiums professionnels dont la spécialité est de créer des liens entre les vivants et leurs fantômes. L’héroïne appartient à cette longue lignée mais estime que parfois, ces fantômes sont un peu trop envahissants. Plutôt que de participer à entretenir les liens entre les vivants et les morts, elle décide de monter son propre business et de proposer ses services de médium pour se débarrasser des fantômes causant des problèmes. Je la vois comme un croisement entre une ghost-buster et une ghost-whisperer (en référence à Mélinda de la série du même nom). L’humour semble être au rendez-vous, je suis plutôt intriguée de là où va nous mener l’autrice.
Je lirai l’autre romance plus tard cet automne.
11 octobre, fin d’après-midi
La semaine a été bien chargée et plutôt fatigante alors j’ai passé une bonne partie de mon après-midi à lire. Cela m’a permis de terminer (avec regrets) Étés anglais d’Elizabeth Jane Howard, le premier tome de la série des Cazalet.
Comme j’ai aimé ce livre que j’ai découvert avec lenteur et délectation, une lecture distillée sur une longue période, et en décalage total avec la performance de lecture des réseaux. On en oublie que se laisser accompagner par un livre sur une longue période, c’est aussi s’assurer d’en garder un souvenir différent. On s’imprègne davantage de l’ambiance, et on passe plus de temps avec les personnages. Cette lecture lente était parfaite pour me familiariser avec tous les membres de la famille Cazalet, d’avoir le temps de retenir leur position dans la famille et d’apprendre à les connaître afin de ne pas les confondre. De cette façon, je n’ai pratiquement pas eu à me référer à l’arbre généalogique disponible au début du roman. J’ai laissé à mon cerveau le temps de digérer les informations qu’on lui donnait.
Une fois bien installée dans l’histoire, j’avais de plus en plus de mal à quitter Home place, la demeure familiale à la campagne où la famille passe ses étés. J’ai trouvé l’écriture d’Elizabeth Jane Howard incroyable, j’ai été complètement fascinée par sa capacité à parler des choses banales du quotidien d’une famille de l’entre-deux guerres en le rendant passionnant. Sous sa plume, chaque personnage est incarné et vu leur nombre, cela relève de la prouesse. J’ai aimé suivre les tumultes de la vie intérieure de chacun, ce qu’ils partagent, ce qu’ils ne disent pas, ce qui les rend joyeux ou ce qui les rend tristes. Au fil des pages, nous sommes les témoins de l’affection qu’ils se portent, mais aussi des non-dits et des rivalités présentes dans la famille.
La lecture est assez dense car le roman, dans sa version grand format, compte plus 550 pages bien tassées. Pas de découpage en chapitres, seules trois grandes parties viennent jalonner le récit qui commence à Londres en 1937 alors que la famille s’apprête à quitter la ville pour passer l’été à Home place, la demeure des grands-parents Cazalet. Les deux parties suivantes relatent l’été 1937 et la fin de l’été 1938. Les événements de la grande Histoire s’entremêlent au quotidien familial, et la manière dont l’autrice les amènent est absolument brillante. J’ai tourné la dernière page le coeur gros mais ravie à l’idée d’avoir encore quatre tomes bien épais à me mettre sous la dent. J’hésite à poursuivre la série en anglais. Je profiterai de mon séjour en Ecosse pour lire quelques pages du tome suivant et me décider.
12 octobre, café du matin
Reprise de la lecture de Sense & Sensibility de Jane Austen.
Mrs Dashwood et ses filles se préparent à quitter Norland pour rejoindre le Devonshire et s’installer à Barton Cottage. Une fois arrivées, Mrs Dashwood s’approprie immédiatement les lieux, et imagine un plan d’aménagement qui fera de Barton Cottage un “very snug little cottage”. C’est aussi à ce moment-là que nous faisons aussi la connaissance des Middletons à qui appartient Barton Cottage, des personnages que je redécouvre complètement car je n’en garde aucun souvenir de ma première lecture. La manière dont Jane Austen dresse leur portrait m’amuse beaucoup.
Fin de matinée
On a fêté les 45 ans de Brambly Hedge de Jill Barklem il y a peu, et après avoir lu l’histoire autour de la mer, j’ai eu envie de revisiter les histoires saisonnières des célèbres souris du Buisson-aux-mûres. J’ai donc ressorti ma belle intégrale, l’édition anniversaire des 40 ans, et me suis plongée dans Autumn Story. L’histoire d’automne et ses illustrations font partie de mes préférées de la série.
Un extrait :
It was a fine autumn. The blackberries were ripe, and the nuts were ready, and the mice of Brambly Hedge were very busy. Every morning they went out into the fields to gather seeds, berries and roots, which they took back to the Store Stump and carefully stowed away for the winter ahead. The Store Stump was warm inside and smelled deliciously of bramble jelly and rising bread, and it was already nearly full of food.
C’est une lecture qui m’inspire énormément et me donne un coup de boost pour reprendre en main Teapot Island !
Récapitulatif de ces deux semaines de lecture :
Livres terminés :
The bookshop woman de Nanako Hanada
Etés anglais d’Elizabeth Jane Howard
Autumn Story de Jill Barklem
Livres en cours de lecture :
Crazy Spooky Love de Josie Silver
Sense & Sensibility de Jane Austen
Livre abandonnés :
Retour à la librairie Morisaki de Satoshi Yagisawa
Autres listes de livres :
Pour la librairie:
The proof of my innocence - Jonathan Coe
Do Admit : the Midford sisters & me - Mimi Pond (BD)
The Christmas clue - Nicola Upson
Le voyage de Nickel le teckel - Juliette Lagrange
Rien n’est noir - Claire Berest & Paulina Spucches (BD)
Lucy Carmichael - Margaret Kennedy
Fenny - Lettice Cooper
Ils ont retenu mon intérêt :
Green Witch village - Biancarelli Trondheim (BD)
The house witch & the enchanting of the hearth - Delemhach
The treasures - Harriet Evans
Heart the lover - Lily King
The verifiers - Jane Pek
Non-fiction :
The book of alchemy - Suleika Jaouad
Writing creativity and soul - Sue Monk Kidd
Good writing: 36 ways to improve your sentences - Neal Allen & Anne Lamott
The Scottish Art of Living Slowly: An Invitation to Rediscover Nature in a Digital World - Molly Ella (9/3/27)
Merci pour votre lecture!
J’espère que cette édition de mon journal de lecture vous a plu!
N’hésitez pas à me laisser un petit ❤️ ou un 💭, c’est toujours un bonheur de vous lire en retour 🙏🏻



Moi aussi j’ai eu du mal lorsque j’ai terminé Étés Anglais
On est triste de quitter toute cette famille
J’ai adoré ce livre 😍
Crazy spooky love j’ai bien aimé aussi
Raisons et sentiments j’ai vraiment beaucoup aimé le relire 😍
Merci pour tes conseils lectures 😍